Je suis finalement éclectique, dans mes choix artistiques mais les influences qui ressortent dans ma bibliothèque et dans mon fors intérieur sont les suivantes : l’art nouveau, l’art déco, le mouvement COBRA, l’art brut. Vous trouverez aussi des artistes qui me parlent, comme Odorico, Raymond Isidore dit Picassiette,Aloïse, Marie Jo Chappatte, Corneille, Ettore Sottsass. Toutes ces influences, ces artistes (pour qu’il y ait un style ou un mouvement il faut qu’ils aient des artistes…), m’apportent une “nourriture” artistique, me font voyager, me donne envie de créer, de peindre, de dessiner, de modeler. Mon cerveau se déplie. Pour certains (artistes de l’art Brut) j’ aimerai avoir leur pureté, leur naïveté, leur impulsion créative et finalement être à l’abri de toutes influences. Voilà toute ma contradiction…
Je reviens à mes influences : L’art nouveau pour ses courbes, son asymétrie, ses motifs floraux, insectes, coquillages, son style tout en opposition : chargé et épuré. Ses multiples influences : style rocaille (Louis XV), japonisantes, le mouvement symboliste… Sa multitude d’œuvres : céramiques, meubles, verres, textiles, affiches, sculptures… L’art déco, pour son style plus géométrique ( voilà, le terme : éclectique prend toute sa valeur !), ces nouveaux matériaux comme la bakélite, ses multiples influences aussi bien littéraires que musicales comme le jazz. C’est un style qui bouge, toujours en mouvement, c’est un nouvel art de vivre. Le mouvement COBRA finalement pas si loin de l’art Brut, un artiste qui me donne de l’énergie, une envie de mettre de la couleur à foison : Corneille. Ses formes rondes, ses aplats, ses compositions et en opposition ses gravures travaillées à coup de traits noirs sur fond blanc. L’art Brut, cela fait maintenant plusieurs années que j’ai découvert les oeuvres multiples de ses artistes : Aloïse, Marie Jo Chappatte, Séraphine de Senlis, Jaber et tant d’autre, leur art me transporte, me fait voyager, je suis ébahie par leur travail hors des influences artistiques. L’emploi des couleurs, des matières, ce travail de longue haleine, toute une vie. Ils arrivent à leur fin quel que soit le support, ils travaillent sans relâche, sans se poser de questions existentielles. Ils ont leur souffrance, leur monde à eux.C’est brut, c’est beau. Puis vient également Ettore Sottsass pour les formes épurées des ses céramiques, l’emploi des couleurs “pop art”, une partie de son influence. Il touche à de multiples domaines. Puis la mosaïque : Odorico son travail est à la fois élégant et coloré, moderne, il rompt la monotonie d’un lieu. c’est à chaque fois une tâche titanesque ! Tous ces petits morceaux colorés, bien agencés, et qui une fois terminés offrent une œuvre magnifique. Raymond Isidore dit Picassiette, balayeur de cimetière, un peu anarchiste et empathique, il veut embellir la vie. Petits bouts d’assiettes après petits d’assiettes il réalise des fresques à l’intérieur et à l’extérieur de sa maison jusqu’à saturation. Pour conclure je citerai également comme influence les dessins d’enfants, comme ces artistes inscrit dans l’art brut, ce sont des dessins naïfs, colorés, loin des conventions figuratives et parfois qui leurs permettent d’exprimer des moments tragiques de leur vie. Beaucoup d’artistes s’en inspirent. Voilà une partie de mes inspirations.